La Réunion offre au voyageur une multitude de visages. Ce métissage s'explique par l'histoire de l'île :
la venue de colons européens, le recours à des esclaves malgaches et africains, la main d'œuvre
originaire de l'Inde et d'Afrique qui va travailler dans les plantations après l'abolition de l'esclavage,
plus tard l'arrivée de Chinois et d'Indiens musulmans, les derniers arrivants étant des Comoriens et
Mahorais (de Mayotte).
Le métissage culturel qui en résulte est un des points forts de la Réunion : on est surpris par la beauté
des visages mais aussi par la coexistence harmonieuse qui règne entre des peuples de coutumes et de
religions différentes.
La population actuelle est essentiellement composée de Métis et Africains, de Blancs (insulaires
d'origine européenne), d'Indiens tamouls et de Malgaches. On dénombre aussi des Indiens musulmans, des
Chinois, Comoriens, Mahorais (plus récentes, l'intégration de ces deux dernières communautés est plus
difficile que pour les autres).
A la découverte de quelques termes...Des termes très imagés sont utilisés pour désigner les diverses
populations de l'île. Ainsi les Blancs qui ne sont pas nés à la Réunion sont appelés
"Z'Oreilles". On dit que comprenant mal le créole, il font répéter souvent passant ainsi
pour des "durs d'oreille". Il paraîtrait aussi qu'à l'origine les "Z'Oreilles" étaient des
Blancs qui coupaient une oreille aux esclaves qui tentaient de fuir. Les Blancs qui résident depuis
longtemps à la Réunion et qui se sont bien intégrés sont surnommés "Z'Oréoles". Le terme
"Z'Arabes" désigne les Indiens musulmans. "Yab" fait référence à un Blanc de
condition modeste des Hauts de l'île, "Cafre" désigne un Noir aux traits africains. Le
terme "Malbar" s'applique à un Indien descendant des engagés venus cultiver la canne à
sucre au 19ème siècle.
Les habitants de l'île sont en majorité catholiques mais on dénombre aussi des hindous, musulmans et
bouddhistes. Les Réunionnais s'expriment en français (langue officielle) et en créole. L'origine du
parler créole a donné lieu à de nombreux débats : des mots français (en particulier des termes de marine)
se mêleraient à des mots d'origine malgache ou tamoule. Quoi qu'il en soit, cela a aboutit à une langue
imagée et haute en couleur.
La musique réunionnaise résulte de la fusion de traditions musicales noires et blanches. Le Maloya est
porteur d'un rythme lancinant hérité des esclaves noirs qui, dès le soir venu, chantaient leur misère.
Le Séga est une danse plus rapide et plus endiablée où s'exprime la sensualité. Si vous allez à l'île de
la Réunion, vous aurez certainement l'occasion d'entendre la chanson de Georges Fourcade "Ti fleur
fanée" véritable hymne pour les Réunionnais.